STELLA SUJIN

Camp, Post-naturalized Gender

Stella Sujin

HONG Yeseul (Curator at DMA)

Butler’s queer studies allowed the camp discourse to solidify a cornerstone expanding into cultural phenomenology and feminism. Stella Sujin’s post-naturalized gender awareness is located on an extension of discussions about queer theory’s gender identities, which originated camp. She draws differently mixed and combined images using clear and transparent colours, with the body as the medium. Quarantine Drawing (2021-) is a series the Paris-based artist created while in COVID lockdown. Plant drawings, created after consulting a botanical encyclopaedia and with enough details to allow the identifying of each plant, are presented in the compositions with a combination of archaic and occult elements.

Particularly, this year’s new works were created based on the artist’s COVID lockdown experience in the Mediterranean island of Corsica. Corsica is known to have pronounced magical faith mixing local beliefs with Catholicism. Psychotropic Garden (2021) is a representation of herbs and poisonous or psychotropic plants. The artist’s interest shifts from such alienated women to goddesses, and this appears to result from a natural connection between the artist’s interests in cultural ecologism, which emphasizes femininity and nature’s common aspect of maternity and reproductive powers, and ecofeminism, which is a spiritual feminism of a goddess tradition. Tarantula (Poisonous Spider) (2021) symbolizes the goddess of creation in Indian mythology, and Athena’s Owl (2021) is a depiction of an owl associated with the goddess Athena. Bossa Nova Roscoat and Babylone Roscoat (2021) is a representation of twin sister horses, one of which was the first horse the artist ever rode. Twin horses are very rare, and the artist represented sisterhood, solidarity between women, by personifying horses. As such, an ecological alternative with connection, and not a hierarchical dualism, at the centre of its significance is emphasized across Stella Sujin’s work.

Camp, Genre post-naturalisé

Stella Sujin

HONG Yeseul (Commissaire d’exposition au DMA)

Les études queer de Butler ont permis au discours du camp de solidifier une pierre angulaire s'étendant à la phénoménologie culturelle et au féminisme. La sensibilisation au genre post-naturalisée de Stella Sujin se situe dans le prolongement des discussions sur les identités de genre de la théorie queer, qui sont à l'origine du camp. Elle dessine différemment des images mélangées et combinées en utilisant des couleurs vives et transparentes, avec le corps comme support. Quarantine Drawing (2021-) est une série que l'artiste basée à Paris a créée pendant les quarantaines liées au Covid-19. Des dessins de plantes, créés après consultation d'une encyclopédie botanique et avec suffisamment de détails pour permettre l'identification de chaque plante, sont présentés dans les compositions avec une combinaison d'éléments archaïques et occultes.

En particulier, les nouvelles œuvres de cette année ont été créées sur la base de l'expérience de confinement contre le Covid-19 de l'artiste dans l'île méditerranéenne de Corse. La Corse est connue pour avoir une foi magique prononcée mêlant les croyances locales au catholicisme. Jardin psychotrope (2021) est une représentation d'herbes et de plantes vénéneuses ou psychotropes. L'intérêt de l'artiste se déplace de ces femmes marginalisées vers des déesses, et cela semble résulter d'un lien naturel entre les intérêts de l'artiste pour l'écologisme culturel, qui met l'accent sur la féminité et l'aspect commun de la nature de la maternité et des pouvoirs de reproduction, et l'écoféminisme, qui est un féminisme spirituel d’une tradition de déesse. Tarentule (2021) symbolise la déesse de la création dans la mythologie indienne, et Chevêche d’Athènes (2021) est une représentation d'un hibou associé à la déesse Athéna. Bossa Nova Roscoat et Babylone Roscoat (2021) est une représentation de juments jumelles, dont l'une était la première jument sur laquelle l’artiste ait monté. Les chevaux jumeaux sont très rares, et en personnifiant les chevaux l'artiste a représenté la fraternité, la solidarité entre les femmes. A ce titre, une alternative écologique avec connexion, et non un dualisme hiérarchique, au centre de sa signification est soulignée à travers le travail de Stella Sujin.